mardi 27 octobre 2009

Un jour à Janeiro...

Il me semble quand même que dans son message précédant, Réka n'a pas voulu faire aux Cariocas tout l'éloge qu'elles méritent pourtant. Laissons aux femmes le soin de rêgler leurs affaires, et aux Cariocos les barres de tractions.
En attendant, Rio est une ville qui nous a facilement retenu une bonne semaine. Entre les plages, le sport, les visites culturelles, et les apéritifs mondains à peine le temps de finir un bouquin.

Parmis nos mauvaises idées à Rio: monter au Corcovado un samedi après midi, par 30° avec la moitié des autres touristes de la ville qui nous tenait compagnie.
Parmis les bonnes surprises de Rio: les restaurants "au kilo" qui permettent de savoir précisément à la fin de la semaine combien de kilos on a mangé. Ca nous a rappelé une célèbre réplique d'un film célèbre. L'autre bonne surprise, c'est qu'on arrive presque à se faire comprendre par les Brésiliens en parlant espagnol avec un accent portugais. Pour ceux que ca interesse, je ferai prochainement une vidéo didactique sur comment imiter l'accent portugais. En revanche, quand les Brésiliens parlent portugais, on y comprend rien. Mais on ne desespère pas de connaître bientôt quelques mots portugais, quitte à parler comme une vache espagole.

Enfin, on a quand même réussi à quitter Rio, et nous faisons actuellement le guet sur un petit port de la Costa Verde en espérant trouver un bateau qui nous emmenera à l'llha Grande. C'est pas gagné, a priori on va devoir passer la nuit dans le port.

A bientôt,
Nicolas.

vendredi 23 octobre 2009

Un jour à Rio...


À peine plus de 24 h de bus depuis Iguazú en Argentine, et nous voilà dans ce pays surprenant, et dans cette étonnante ville, la fameuse Rio de Janeiro.

Valami 24 óra busz utàn, itt vagyunk ebben a különleges orszàgban, és ebben a mégkülönlegesebb vàrosban: Rio de Janeiro, a 12 millió lakossával!

Mais nous aurait-on menti? Il ne reste rien de la légende, pas un seul survivant du string à Rio, c'est old-fashion dit-on... je ne vous raconte pas combien le Nico est fâné, ha ha ha. Il en parlait et rêvait depuis 3 mois.

Ainsi apprend-on que le "fil dentaire" n'est plus à la mode, place aux petits maillots. Or ici la plus grande taille disponible est le 38, comme si elles étaient toutes parfaites (ce qui n'est pas le cas, je vous rassure, les filles!).

Seulement personne n'a honte de ses rondeurs, et on affiche ses formes sans complexes. Perso, je ne m'humilierais pas á forcer sur mes hanches un bikini local, dans une boutique d'Ipanema ou de Copacabana (les 2 plages célèbres et branchées de Rio). On va en rester aux essayages de tongues Hawaianas:-)
Mikike nagy bànatàra, a brazil "tanga" legendàból nem maradt mai napjainkra semmi. Szegény Miki, 3 hónapja csak erröl álmodik. Vége a tanga divatnak, újra a kisméretü bikinik uraljàk a rioi Copacabana és az Ipanema híres napozókat. Àllítólag, 38-as nàl nagyobb méretü bikinit nem àrulnak. De kedves hölgy olvasók, nem kell abban a téves fogalomban szenvedni, hogy itt minden fehérnép belefér a 38-asba :-) Belegyömöszölik magukat, viszont nem szégyenkeznek az idomos formáik miatt.

Par contre, pour le plaisir des yeux, les plages abondent de beaux mâles aux corps finement sculptés. Amies célibataires, ne vous faites pas d'illusions cependant sur une éventuelle rencontre, ces beaux garçons ne sont pas -malheureusement pour vous - straight.

Izmos ápolt bakokban viszont hemzseg a napozó... de csalódás ne érje azt a nöszemélyt aki kéjenc reményeket füz egy ilyen talalkozáshoz, mert ezek az àpolt szép mének mind a másik oldalon szimatolnak.

Ci-contre vous verrez la plage de Copacabana, où règne l'obsession du culte du corps: footing, barres parallèles, aires de muscu... et caipirinhas pour les moins courageux au sport : c'est la boisson nationale à base de cachaça (alcool de rhum), citron vert, sucre, glaçons. Et Chez Michel (notre hôte sympathique à 2 pas de la plage de Copacabana), on remet ça à l'heure de l'apéro. Nous avons imité les locaux en nous mêlant aux joggeurs sur la plage le soir... agréable dans l'air iodé, mais dur dur de tenir le rythme par 25° et une humidité de 60%.
Ime a híres sarló formàjú Copacabana tengerpart. A sport és a test kultusz uralkodik, mikor nem a Caipirinha, Brazilia nemzeti itala és göze veszi àt a hatalmat a tengeri jódos pàrolgó agyak felett.
Ces superbes vues s'offrent aux visiteurs depuis le Pão de Açucar, le Pain de Sucre, un énorme rocher désservi par le téléphérique. Là haut ça grouille de riches touristes américains. Les Brésiliens paraissent chaleureux, ouverts, serviables, et polis. Dans le métro très chic de Rio, il existe un wagon exclusivement réservé aux femmes de 18h à 21h. Pas mal, non?

A Pão de Açucar-dombról származnak ezek a magaslati képek. Sok a nagyképü amerikai turista odafenn, de szerencsére a brazilok kedvesebbek, nyíltabbak, udvariasabbak és melegebb emberek. A legmeglepöbb nép a kontinensen eddig, tele vitalitással.


Puszilunk mindenkit, Réka, Miki

Bises á tous, Réka, Nico


Rio de Janeiro

samedi 17 octobre 2009

Iguazu

Les fameuses chutes se trouvent dans la region des trois frontieres, la ou le rio Parana rejoint le rio Iguazu tout en delimitant les frontieres entre l Argentine, le Bresil et le Paraguay.
Pas loin de 300 cascades qui s etalent sur 2.5km de long. Comme il ne faisait pas tres beau, nous y sommes alles trois fois. Une fois au Bresil et deux fois du cote Argentin, et finalement a la derniere heure de notre derniere visite, quelques arcs en ciel ont recompense notre determination. Comme il y a eu de gros orages dernierement, les chutes sont extremement puissantes en ce moment, ce qui fait qu on ne peut pas acceder partout et qu on a pas necessairement la meilleure vue, mais comme on peut le voir sur la video ci-dessous, le spectable est epoustoufflant et le bruit des chutes assourdissant.



Je ne suis decidement pas tres fort pour decrire la nature, mais les photos ci-dessous feront un bien meilleur boulot.
A bientot,
Nicolas
Iguazu

jeudi 15 octobre 2009

Les missions

Ca y est, nous avons quitté les Andes. Après plus de quatre mois dans les montagnes, retour sur le plancher des vaches. Adieu lamitos, lamas, condors. Bonjour l'oxygène, les tenues légères, la chaleur, les orages, mais aussi bzzzzzzzzzzzzz les moustiques.

Finalement Tafi del Valle ne rivalise pas avec Cafayete, nous sommes vite partis. Nous avions prévu de passer au moins une nuit à Tucuman, l'autre grande ville chic et sport du Nord-Est Argentin, mais arrivés sur place, impossible de trouver un hotel. Tous les lits de la ville étaient occupés par des femmes venues de tous les coins du continent, des femmes de tous ages qui envahissaient les rues déjà animées de la ville. Des femmes pressées, concentrées, affairées, déterminées voire prêtes à en découdre. Certaines marchaient pieds nus avec des grands pantalons striés, d'autres vétues en JPG avaient un regard perçant et improbateur qui met mal à l'aise. Il y avait ce jour là à Tucuman un congrès international de la femme. J'ai tout de suite pensé à Y le dernier homme et j'ai compris qu'on était pas les bienvenus. Surtout moi. Alors, on a repris un bus dans la foulée pour partir loin vers l'Est.


Au XVII sciècles, la couronne d'Espagne a autorisé les frères Jésuites à créer un état quasi-indépendant dans une région située actuellement entre le Sud du Paraguay, le Nord-Est Argentin et le Sud-Ouest du Brésil. Les Jésuites y ont rapidement construit une trentaine de missions pour évangeliser et protéger de l'esclavagisme les indiens Guaranis. Le résultat est sans doute l'un des meilleurs exemples d'acceptation mutuelle entre la culture occidentale et la culture indigène locale. Nous nous sommes pas mal renseignés sur cette partie de l'histoire et après les horreurs que nous avions lues sur Potosi, ca nous a fait du bien de passer du temps dans un endroit où la "rencontre" s'est bien passée. Le mieux est sans doute de revoir le film "Mission" avec Bob de Niro qui a été tourné dans ce coin, ça fait une semaine que j'ai la belle musique du film en tête.

Nous ne sommes allés qu'une petite journée au Paraguay. Parmis les 890 sites culturels et naturels classés au patrimoine mondial de l'Unesco, ce sont les ruines jésuites de Trinidad du Paraguay qui sont le site le moins visité. Effectivement, nous n'avons croisé personne. C'est pourtant la plus grande mission de la région, et plutôt bien conservée. A la fin du XVII siècle, il y avait pas loin de 6000 Guaranis dans la mission de Trinidad qui y vivaient en autarcie. Le site très calme et complêtement vide nous a beaucoup plu. Mais c'est vrai que ce n'est pas si simple d'y accéder. D'autant plus que nous y sommes allés le 14 octobre, jour d'anniversaire de la découverte des Amériques par C. Colomb et pour cette raison c'est aussi un jour férié en Argentine (pas au Paraguay), et que font les Argentins frontaliers un jour férié? Ils vont tous au Paraguay, non pas pour voir les ruines jésuites, mais pour y faire du shopping. D'abord parce que tout est y est moins cher, mais surtout parce que le Paraguay est apparement le temple de la contrebande et la contrefaçon. Bref, le passage fluvial entre les deux pays était super congestionné. Ce qui fait que nous avons mis pas loin de cinq heures pour rentrer de Trinidad à Posadas. Les bus retour étaient tellement bondés qu ils ne s'arrêtaient même plus pour prendre les usagers. On s'est demandé si on allait pas rester bloqués sur le bord de la route, mais quand on peut faire tenir 100 personnes dans un bus de 30, il y a bien de la place pour 102, quitte à s'assoir sur les genoux du chauffeur. Et le soir, il y avait pas loin de deux km de queue sur le pont international entre Encarnation et Posadas. Enfin, ça fait des souvenirs comme on dit...

Nous n'avions pas nécessairement prévu de retourner au Paraguay, mais maintenant c'est réglé parce qu on a "oublié" de faire viser notre passeport au retour, et pour éviter de se retrouver derrière les barreaux, mieux vaut ne pas y remettre les pieds pour l'instant.

Le lendemain, nous sommes restés côté argentin, pour aller visiter l'autre grande réduction jésuite bien conservée de la région: San Ignacio. Un peu plus petit que Trinidad, mais nettement plus de monde, avec cette fois-ci un beau musée, des visites guidées, un magasin souvenir et même un spectacle son et lumière.

A bientôt,
Nicolas

Pour toutes les photos des missions, cliquez ci-dessous:


Les Jésuites

vendredi 9 octobre 2009

Cafayate

Il y a de ces petits coins de nature qui sont idéaux, pas seulement pour faire sa lessive, mais aussi pour aller courir à la fraiche, randonner à l'ombre des peupliers et des cactus le long des rios, tremper ses orteils endoloris au pied d'une cascade, faire la sieste entre 14:00 et 16:00 quand la chaleur ne permet plus d'autres activités, puis visiter à vélo ou à pied les vignobles et les caves du coin pour y déguster des drôles de vins, rentrer par la fromagerie de bic, prendre une glace au Torrontès (c'est du pinar, le cépage local), flâner ou bouquiner sur la place principale en attendant l'ouverture des restaurants vers 22:30 pour y prendre un bon steak avant d'aller dormir du sommeil du juste qui a bien gagné sa journée.

Comme vous avez compris, si on ne fait pas attention à nous, vous risquez de nous retrouver dans 15 ans, toujours coincés à Cafayate, 20kg de plus et un gros nez tout rouge. Véridique, nous avons croisé pas mal d'ex-touristes installés à Cafayate depuis des lustres, qui se laissent pousser les cheveux, portent des vêtements amples, et jouent très bien de la zampoña. Des bab? Oui, mais des bab actifs, parce qu'ils apprennent aussi à faire de la poterie locale et se lancent à peu près tous dans l'art délicat de la fermentation du raisin. Ce qui fait qu'il y a toujours des nouvelles bodegas (des caves) à tester dans le coin. J'ai aussi découvert qu'une bodega n'est pas seulement la boîte de nuit huppée des bords de Seine où vont s'encanailler les jeunes du 92.

Au Nord Ouest de Cafayate, on tombe très rapidement sur la quebrada du même nom. Je ne sais pas si quebrada a une traduction précise en Français, mais depuis quelques semaines qu'on en voit, il me semble que c'est un compromis géologique entre un ravin, un canyon et/ou une gorge. En tous cas, il faut de l'eau, du relief, du soleil et surtout il faut que ca soit très beau. Exemple: les gorges de l'Ardèche ou le massif de l'Espinouse pourraient être une quebrada, la vallée de Chevreuse ou les grottes de la Falouse, non, malgré tout mon attachement pour la Falouse.

En tous cas, la jolie quebrada de Cafayate ressemble à un condensé des parcs d'Amérique du Nord. On y retrouve les grandes étendues vertes de Zion, les formations coniques de Bryce Canyon, les couleurs de Painted Desert et les monolithes de Monument Valley. En revanche, et c'est un tort, impossible d'y trouver du peanut butter. Finalement, c'est encore un de ces endroits qu'on croise depuis le Nord du Chili et qui fait regretter de ne pas s'y connaître un peu plus en géologie.

Donc, on va faire un effort pour ne pas prendre racine, et d'ici peu, on prend un des rares bus qui permet de quitter la ville pour aller à Tafi del Valle, l'autre village de la région, tout aussi fameux pour ses vignobles, ses caves et son fromage de bic.

PS: ca y est, depuis le temps qu'on testait, on confirme, les lamas sont des têtes de lard et ils crachent.
Pour voir toutes les photos de Cafayate et ses environs, cliquez ci-dessous:
Cafayate

mercredi 7 octobre 2009

Hibernatus

Momies de Llullaillaco

Il y a 500 ans, lors d'un rituel inca, trois enfants vivants âgés de 6 à 15 ans ont été offerts aux dieux, à 6730m d'altitude, sur le sommet du volcan légendaire Llullaillaco (imprononçable, mais signifiant en quechua « eau trompeuse »). Ce sont les tombes les plus hautes du monde, cet isolement ayant contribué à leur préservation depuis environ 5 siècles. J'ai été tellement impressionnée par cette merveille archéologique, qu'il fallait que je le partage:


  • Les momies ont été déterrés lors d'une expédition archéologique menée en 1999, et sont exposés au MAAM de Salta (Musée de la Haute Montagne). Les corps sont incroyabalement bien conservés, on a l'impression que les enfants dorment, simplement... Cette incroyable conservation a été rendue possible grâce à plusieurs facteurs:
  • le froid, évidemment : la température oscille entre -20 et -30 °C là-haut,
  • l'air sec (une notion de couple thermohygrométrique...)
  • mais également le "manque" d'oxygène (même principe qu'avec les conserves sous vide :-)): à cette altitude, la pression atmosphérique chute de plus de 50%, et donc la pression partielle en oxygène chute également. Et moins il y a d'oxygène, plus la matière se conserve bien. Pratique, non?

Comme il est interdit de les photographier, nous ne pouvons vous offrir que quelques images, glânées à droite à gauche. Les 2 images ci-dessus concernent une jeune fille de 15 ans, La Doncella. La photo ci-dessous, provient d'une petite vidéo de l'expédition archéologique en altitude, c'est impressionnant. Il y a a aussi toute un registre sur l'imagerie à rayons X (scanner) pour l'analyse des momies (un sujet déjà vu à Besançon). Je n'ai pas les images, mais c'est impressionnant à quel point les organes sont intacts : le parenchyme pulmonaire, les intestins, le cerveau...

A Llullaillaco múmiài

A 6730m-es Llullaillaco tüzhànyó hegycsúcsa közelében egy argentin-perui antropológiai expedíció három inka gyermek tökéletesen tartósodott maradványait találta meg, akiket kb. 500 éve áldoztak fel. A gyermekek élve voltak eltemetve, illetve egy isteni útra engedve, mert az inkàk elképzelésében nem halàl vàrt ràjuk hanem isteni élet. Ezek talàn a vilàg legmagassabb temetkezései, s ennek köszönhetö hogy épen maradtak 5 évszàzadon àt. Ez a fotó a múzeum egy videójàból szàrmazik, amint az antropológusok 6700m-en dolgoznak.

Hogy miért tartósodtak ilyen épen, mintha csak aludnànak? Részben a hideg miatt (-20 és -30°C között vàltakozik a hömérséklet odafenn), de a szàraz levegö, az alacsony légnyomàs és az oxigén hiàny méginkàbb hozzàjàrultak a hihetetlen tartósítàshoz.

Fotózni tilos a múzeumban, de akad néhàny màs eredetü képünk is: a La Doncella 15 éves làny làtható itt fenn a két fotón. Van egy màsik videó amiböl sajnos nincs képem: CT-vel (X-sugàrral) àtvilàgitottàk a múmiàkat (erröl Besançonban van egy röntgenes tézis), s csodàlatosan megvan belúl minden szövet, magassabb fokú szàradàs nélkül.

Bises, Puszi

Réka