jeudi 21 janvier 2010

Torres del Paine

"Vous avez eu beaucoup de chance avec le temps".

Nous continuons donc notre route vers le Sud, on doit maintenant zigzaguer de plus en plus entre les lacs, les glaciers et les bras de mer qui déchirent le Sud du continent. Mais ce qui prend le plus de temps, c'est sans doute de passer les frontières entre l'Argentine et le Chili. Surtout dans le sens Argentine-Chili, les Chiliens sont particulièrement pointilleux sur les importations de fruits, légumes, fromages... Ils ont la curieuse habitude de tout fouiller. Et si on oublie une croute de fromage dans le fond du sac, direct au mitar. Alors on prend notre mal en patience, et on jette les trognons de pommes avant de passer la frontière. Nous voilà donc de nouveau au Chili, à Puerto Natales, une petite ville tranquille en bord de lac, où Réka a perfectionné l'utilisation de l'option "ciel étoilé" sur son appareil photo. Ca rend bien tout de même, non? N'hésitez pas à féliciter l'artiste, je vous promet qu'elle y passe du temps, et qu'elle s'applique.

Puerto Natales est aussi le point d'accès du parc national Torres del Paine. Au Sud de la Patagonie chilienne, ce parc a la réputation d'être le plus beau parc national d'Amérique du Sud. Rien que ça. Sauvage, montagneux, capricieux, immense, exigeant, Torres del Paine est pour tous les "trekkers", le climax du râle de Patrick... heu de la Patagonie (pardon). La marche la plus courue du parc est le "W", qu'on fait à l'endroit ou á l'envers, auquel cas, on fait le Evelbuod. Ce qu'on dit moins dans les guides, c'est qu'il y fait rarement beau, en tous cas, quand il y fait beau, c'est qu'il va pleuvoir.


Si Réka avait rédigé ce message, elle aurait sans doute cité la marionnette de Lionel J. "Temps de m.... Pays de m...." Elle dirait sarcastique: "De quoi a-t'on besoin pour la Patagonie chilienne? Parapluie, appareil photo étanche, bottes, Gore-Tex, vetements de rechange, de bcp bcp de chance avec la météo, et d'un moral d'acier... euh inoxydable... Lunettes de soleil, crème solaire, maillot de bain: inutiles meme en plein coeur de l'été..." Mais elle aurait tort, nous n'avons pas eu que de la pluie, nous avons aussi eu beaucoup de vent. Souvent les deux. Et finalement, dans les moments clés, on a presque toujours été récompensé par une apparition furtive du soleil.

Pourquoi le W? Parce que l'itinéraire ressemble à un W, ou plutot un dobleU, á chacune des 3 pointes supérieures du W, il y a quelque chose de superbe à voir: le glacier Grey, los Cuernos (des monolithes en forme de cornes de rhinos) et les Torres (les 3 tours). Il faut compter 4 jours pour finir le parcours. Comme la rando est courue donc, nous n'étions pas seuls. Bien loin de la solitude de notre Lacar. C'est même souvent la loi du plus fort, ou du plus rapide pour trouver l'emplacement le plus plat pour poser la tente et faire sa popote au sec. Mais, on commence à être bien aguerris, et on a jamais hésité à lever le camp avant 7:00, ou au besoin, à distribuer des pains ou démâter les voisins.
Finalement, quand nous sommes rentrés, après avoir pris une bonne douche, et enfilé des affaires sèches, nous avons été très surpris en nous regardant dans la glace de constater que nous étions très bronzés. On parle du trou dans la couche d'ozone...
Mais nous préferons croire qu'après tout, nous avons eu beaucoup de chance avec le temps.
A bientôt,
Nicolas.

Et pendant que nous soignons nos ampoules et nos pieds gonflés à coup de pisco sour, nous vous invitons à jeter un coup d'oeil aux superbes photos de Torres del Paine en cliquant ci-dessous:
Torres del Paine

mercredi 13 janvier 2010

Perito Moreno

Kedves Olvasók:

Végre elértünk a hires Perito Moreno gleccserhez, s gondolom felfedeztük honnan veszi a Greenpeace az àltalànos felmelegedéshez a propagandaképeit : de ez a gleccser egyensúlyban van, tehàt nem "hàtràl", tehàt màst mondatnak a képekkel mint amit jelentenek.
Naponta 1.7 métert halad a Perito Moreno, és omlik, mert hàtulról a Kontinentàlis Jégmezöröl tolja a havas jégtömeg elöre. Igy kb 300 gleccserként "folyik" ki, abból az egyik a Perito Moreno, 4 km széles, 200m magas (abból 40 kint van a víz felett a talaj peremén). Tehàt semmi hamis olvadàs nincs itten. Szerencsénk volt a rövidke hajóstúra alatt, mert làttunk jégtömböt felbukkanni alulról és zuhanni felülröl a vízbe. A picasa-n leirtam a stàdiumokat... A legszebb és legkékebb jegek alulról jönnek, a 160m-es vizalatti kemény jégböl. A zaja a jégomlàsnak olyan mint a villàmdörgés, de mire odapillantunk, késö, màr a vizben van minden.

Mielött a glecserre értünk volna, a Lago Argentino magaslatait jàrtuk körbe Juan vezetönkkel (akit a svàjci Jan és Bettina baràtainknak köszönhetünk), igy nagy örömünkre, minden kéznélfogható kisállatot végigszorongattunk: macskát, bàrànykàt, nandut (egy pimasz struccféle, aki kergeti a macskàt, s a turistàkat) és messziról (de csak a szemünkkel) a guanakót (teveféle de pimasz az is, mert szembeköp), meg a kondort.

Puszilunk Mindenkit és örvendünk a megjegyzéseknek, piacas-n is a fotókhoz.
Réka, Miki
UI: fotók legalul a linkkel

Chers lecteurs,

Voilà, nous sommes enfin arrivés au pied du fameux glacier, et on vient de comprendre d'où sortent les images de Greenpeace qui éveillent la panique du réchauffement climatique, exhibant la fonte des glaciers: ici le front du glacier avance de 1.7 m par jour, donc forcément il s'effrite (on n'a pas bien pigé pourquoi d'ailleurs). Il est en équilibre celui-là, il ne "recule" pas. Donc Greenpeace triche un peu s'ils utilisent en effet ce glacier en propagande, en faisant mentir les images. Ceci dit, on ne remet pas en cause les problèmes climatiques, nous mêmes ayant souffert de la pluie et du froid récemment.

Quelques chiffres de glaciologie, parce que c'est passionnant: derrière le Perito Moreno s'étend le Champ de glace continental, profond de 1500m, et qui alimente en neige la source des 300 bras de glaciers oú se déverse l'excédent de neige glacée, tassée par la pression. Un de ces bras est ce Perito Moreno, large de 4 km, haut de 200m (dont 40 dépassent de l'eau en bord de terre). Nous avons eu la chance durant le bref tour de bateau d'apercevoir des blocs qui s'effondrent (j'ai montré les stades sur picasa) et des blocs qui remontent du fond (des 160 m de glacier qui sont sous le lac). Ce sont les plus bleus, et les plus baux. Le bruit de la glace qui craque ressemble à du tonnerre, c'est impressionnant, et on l'entend toujours trop tard, le temps de tourner la tête, c'est fini.

Avant le glacier, nous avions visité les hauteurs du Lago Argentino, avec notre bon guide Juan qui nous emmeneait au glacier avec 2 brésiliens et 2 français. Juan fut recommandé par nos amis Suisses Jan et Bettina (merci beaucoup fraiment!!!). La pause au resto qui déborde d'animaux adorables m'a rendue euphorique: chat, nandou, agneau, guanaco, condors dans les airs, etc.

Bises à tous
Réka, Nico
PS: Photos ci dessous

Perito Moreno

El Chaltén, magyarul


Ez a hegyvonulat a hires Fitz Roy... ezért jöttünk El Chaltén-be, a "trekking" fövàrosàba. De ezt a gyönyörü panoràmàt csak képeslapon csodàlhattuk. Az idö végig ellenünk szegült, igy legfeljebb nem a szemerkélö esöben gyalogoltunk, hanem, csak a ködös hüvös szeles Irorszàghoz illö nyàlkàs idöben. De mindezek ellenére szép volt és nagyon élveztük. Miki egy szatírikus esszés rovatot készített, megpróbàlom a lehetö leghüségesebben lefordítani.
Ha mint mi, az olvasó sem tudja kibogozni, hogy mi a különbség a "séta, gyaloglàs, kiràndulàs, túra, portyàzàs" kifejezések között, akkor jöjjön el El Chaltén-be, a "trek" fovàrosàba, dél Patagóniàban. Rögtön észrevehetö a különbség: az argentinok kopott adidas-ban, esernyövel egyik kezükben és a mate-s felszereléssel a màsikban indulnak sétàra a domboldalon, amikor az amerikai illetve az európai turista, aki "trekkelni" jön, tetötöl talpig modern "technikai" felszerelésben billeg.
A trekker nem viccel, ö gyalogolni (teljesíteni) jött, gyakran egy teleszkópikus bottal. A trekker fontoskodik, koncentràl, és tudomàsàra adja az idiótàknak, a lambda turàzònak, akik elàlljàk az útjàt. Az eredmény végérvényesen ugyanaz: este mindkettö hullafàradtan, vízholyagos làbbal, börig àzva, és sàrosan ér haza. De a gyalogló egy eredeti helyi sörrel oltja szomjàt, amíg a trekker egy citromos Gatorade-el (egy magas energiatartalmú, és vitaminos szintétikus lötty).

Mostànàban hàt nagy a tolongàs az el Chaltén ösvényein, mialatt a nagy sötet télben alig dülöngél 100 bàtor vakmerö. Ezelött 20 évvel epítették a vàrost, nagy kapkodàs közepette, hogy megelözzék a Chilét valami hatàr konfliktusban. Meleg a hangulat, egymàst kerülik, enyhén mondva.

Lényeg hogy gyönyörü a hely, elég 2-3 óràt gyalogolni akàrmelyik irànyba nyugat felé, hogy az ember egy kékes-zöld lagunàban àzó glecserre talàljon. A keresett dísze mégis a Fitz Roy, ez a 3400m-en ékeskedö masszív sziklahegy, szeszélyes Dàma, aki alig engedi magàt megpillantani: mi 4 nap és 30 óra gyaloglàs utàn is csak egy pici déli csücskét pillantottuk meg, két felhö között. Majd egyszer visszajövünk, amikor a turisztikai hivatal majd megoldotta az idöjàràshoz füzödö gondokat.
Ja s egy érdekes talàlkozàsunk volt egy nizzai magyar csapattal, jol esett egy "Jónapot"-ot köszönni El Chalten ösvényein, s egy kicsit magyarul beszélgetni.
Puszilunk mindnkit, Réka, Miki

lundi 11 janvier 2010

El Chaltén

Salut,

Si c
omme moi vous avez un peu de mal à faire la différence entre les termes ballade, promenade, marche, randonnée et trek et bien je vous invite à venir faire un tour à El Chaltén, la capitale nationale du Trekking, dans le Sud de la Patagonie. On voit tout de suite la différence entre les Argentins qui viennent s'y promener en vieilles converses, avec un parapluie à une main, le maté dans l'autre et les Etat-uniens ou les Allemands qui viennent y trekker équipés de la tête au pieds de vêtements techniques, neufs et made in China.



Le trekker ne déconne pas, il est là pour en chier faire une perf et tenir une moyenne, il marche trekke souvent avec un baton une canne anticshock dans chaque main. Le trekker fait la gueule est concentré et le fait savoir aux abrutis qui lui barrent la route aux marcheurs lambda. Au final, le résultat est le même, le trekker comme le marcheur rentre le soir, crevé, trempé et avec des ampoules aux pieds et des affaires sales. Simplement le marcheur qui a très soif prendra volontier une petite bière artisanale alors que le trekker se contentera d'une gatorade au citron.


Il y a donc en ce moment beaucoup de monde sur les sentiers de randonnée autour d'El Chaltén, alors qu'il n'y a qu'une centaine de courageux qui y reste pour affronter l'hiver. Le village a d'ailleurs été construit dans la précipitation il y a une vingtaine d'année pour battre de vitesse les Chiliens sur une embrouille de frontières. Ambiance.


Reste que l'endroit est superbe, il suffit de marcher deux ou trois heures dans n'importe quelle direction pour tomber sur un glacier qui donne naissance à une petite lagune dont les bleus sont tous différents. Le clou du spectacle est le mont Fitz Roy, un monolithe qui culmine la mer de glace à plus de 3400m. Mais le Fitz Roy est une dame capricieuse et reservée qui ne se montre que rarement et pour des occasions spéciales et il faut croire que nous ne la méritions pas, puisque malgré les quatre jours et les 30 heures de randonnée dans la région, nous avons juste apercu entre deux couches nuageuses le pan austral du massif.
Nous avons donc décidé que nous retournerons á El Chaltén une autre fois, dans plusieurs années quand l'office du tourisme local aura réglé ces inconveniences météo. En attendant, nous nous sommes consolés en prenant des photos de fleurs rigolotes, en approfondissant les différentes possibilités de cuisson du bife de lomo et avec toutes ces autres réjouissances qui composent le quotidien argentin.


A plus,

Nicolas


Pour les autres photos d'El Chalten (sous un temps capricieux, donc), cliquez ci-dessous:

El Chaltén

A Ruta 40, magyarul

Kedves Olvasók!

Most derül ki hogy többen vàrjàk a magyar szöveget mint hittük volna, nagy örömünkre, tehàt ime a fordítàsa az elözö francia szövegnek, a fotókat az elözöben talàlhatjàk. Enyhe technikai szövödmény miatt nem tudtuk a két szöveget egymàs utàn ragasztani ezúttal, d elegközelebb megpróbàljuk. Nos íme a szöveg:

Egy rettenetes de vonzó út nyúlik hosszan északról délre Patagoniàn keresztül, a Ruta 40. Két éjszaka, s 2 éjjel tart, egy kacskaringós göröngyös kavicsos aszfaltos úton amíg leér az ember. Bariloche-böl El Calafate-ig. Àtszeli a Ruta 40 az egyhangú ízzó üres patagon sivatagot. Egyetlen cég mer buszozni rajta, transzgénikus soförökkel, egymàst vàltjak 10 naponként. Lényeg hogy jól fel kell szerelkezni szendviccsel, vízzel, mert mint Bagdad Café, olyan ez a hely... Mellettünk az Angolok beboroztak keményen miutàn az altatópasztillàjuk eltünt a vizesüvegük fenekén... vadàsztàk fél óràn keresztül, de jó hangulatot keltettek ezzel.

A legjobb emlékeinket idézi ez az út Boliviàból, az Altiplano-n végrehajtott terepjàrós útunkat. Pontosabban Bolivia hatàràn kezdödik a Ruta 40, lejön egész Argentinàn, hosszan az Andokhoz simulva, le a Tierra del Fuego-ig, több mint 5000km-en. Csak a barkàcskezüek vagy az örültek indulnak neki autóval egyedül. Ez alól a kivétel Miki szerint a Renault, de szerintem a jó erös Toyota terepjàró messzibb jut, mint a Paris-Dakar-on, ami most itt jàtszódik (de nem làttuk öket).
Szerencsénkre követtük a jó ötletünket, s megàlltunk 2 éjszakàra Los Antiguos óàzis-faluban, az óriàsi Buenos Aires tó partjàn, közel a chilei hatàrhoz, benyúlva a chilei fjordokba. Magas jegenyék védik a falut egy tomboló vad örjítö széltöl, ami sosem áll le. Miki szerint ez a tó a dél-amerikai Balaton, tehàt a 2.dik legnagyobb tó a kontinensen a Titicaca utàn.
A legjobban én a cseresznyéknek örvendtem, öszintén: ez a falu a cseresznye fövàrosa, mindenhol lógnak a cseresznyék ebben a periódusban. Özönlenek a cseresznye ünnepére az egész orszàgból. Mi pont a farsang elött mentünk tovàbb, de azért jól beettünk vagy egy kilónyit elötte.

Puszi és köszönjük az elsö magyar hozzàszólàst, és íme a szokàsos fotógyüjtemény
Réka

UI: elnézést az ékezetekért, de minden nincs jelen a gépeken, igy is örvendünk hogy valahogy megközelítöen irni lehet

La ruta 40

Bonjour à tous,

Il existe une route attirante et diabolique qui traverse la Patagonie du nord au sud: la Ruta 40. Deux jours, deux nuits de bus sur une piste toute de zig et de zag qui traverse le même désert patagon, vide, monotone et brulant. Une seule compagnie de bus y propose ses modestes services avec des chauffeurs transgéniques qui se relaient pendant 10 jours avant de faire une nuit dans un lit et des bus qui nous ont rappelé nos meilleurs souvenirs de Bolivie. Autant partir avec de bons sandwichs et beaucoup d'eau. Nos voisins Anglais y avaient cependant préféré du gros rouge, ils ont sans doute eu raison car ils ont mieux dormi que moi.
Pour être plus exact, cette route traverse en fait toute l'Argentine en longeant les Andes depuis la frontière bolivienne jusque la Terre de Feu, sur plus de 5000km. Il faut être fou ou expert en mécanique pour y rouler sur toute sa longueur. Ou avoir une Renault, bien sur.




Heureusement, nous avons eu la bonne idée de nous arrêter quelques jours entre deux nuits de bus dans un oasis improbable à la frontière chilienne: Los Antiguos. D'immenses haies de peupliers y protègent les fermes et les habitations d'un vent incessant. Le village borde le lac Buenos Aires qui se prolonge jusqu'au fiords chiliens, et qui est un peu le lac Balaton de l'Amérique du Sud, c'est à dire le deuxième plus grand lac du continent après le Titicaca. Mais le plus remarquable à Los Antiguos: ce sont ses cerises. Il y en a partout et à cette époque de l'année, il suffit de tendre la main par la fenêtre pour en cueillir. Ce tout petit village, perdu au milieu du désert est même devenu la capitale nationale de la cerise et attire chaque année des miliers de touristes argentins qui viennent y célebrer la fête nationale de la cerise. Qu'y font-ils? Ils mangent des cerises sans doute. De notre coté, nous sommes partis la veille de cet évenement capital en laissant les Antiguos à leur effervescence et je crois bien que malgré tous nos efforts et notre bonne volonté, nous avons quand même laissé quelques cerises aux fêtards.

Il y a ci-dessous encore quelques photos de la route 40 et du village des cerises.
Nicolas

Ruta 40