mercredi 23 décembre 2009

Le pari Lacar

Le pari Lacar
Si j'aurais su j'aurais po v'nu.

Quatre jours, trois nuits pour faire le tour du Lacar, sans aucun contact avec l'extérieur, en autonomie totale. Seuls face à la nature. Voilà le pari que nous nous étions fixé.
Le Lacar, en plus d'être l'anagramme de Carla (ou Clara, mais elle chante moins bien) est un lac tout en longueur qui part de San Martin de Los Andes jusque la frontière chilienne.


Nous nous sommes donc équipés en matos: tente, popote, gaz, briquet, tapis de sol, nouilles, riz, purée et suffisamment de protéines pour tenir le coup. Nous avons attendu quelques jours à San Martin que Réka se remette de ses courbatures de l'ascension du Lanin, ce qui ne l'a pas empêchée d'aller faire un tour à cheval avec un couple d'Allemands végétariens.



En plus d'une boussole et d'une carte touristique, trés touristique, nous avions juste pour ne pas nous perdre les conseils d'un garde-parc qui avait dû faire la même randonnée plusieurs années auparavant. Les paysages sont superbes, de l'eau limpide et potable partout, ce qui simplifie la logistique, une forêt sauvage où l'on s'attend à croiser des farfadets derrière chaque arbre, une multitude d'oiseaux colorés et entre l'eau et la forêt de belles plages où la main de l'homme n'a jamais mis le pied. Mais pas d'affolement, l'eau doit être autour de 12 degrés, alors on se baigne vite, trés vite, surtout pour rester propre et tant pis pour l'eau potable.

Nous avions tout de même sous-éstimé quelques difficultés.
D'abord le printemps et le niveau très élevé des nombreux ruisseaux que nous devions traverser. "Jveuxpasm'mouiller et Mouilletoi doivent traverser une riviére. Sachant qu'ils ont chacun un sac à dos et que Mouilletoi ne peux porter qu'une charge à chaque passage, combien de traversées est ce qu'il doit faire? et est ce que Jveuxpasm'mouiller aura les pieds secs à la fin de la journée?".





Ensuite, je pense que personne et certainement pas le garde-parc n'a dû pratiquer certains troncons de la randonnée depuis fort longtemps. A moins de s'être complêtement planté, le sentier n'existe plus sur plusieurs km et les immenses troncs des arbres tombés lors d'une tempête récente sont autant d'embuches qui ralentissent la marche. Il nous a parfois fallu plus de 20 min pour passer de l'aute coté d'un tronc. Deux techniques en fonction des aptitudes naturels des marcheurs: passer au-dessus ou passer par-dessous. Tout de même, le deuxième jour, nous n'avons pas du faire plus de 8km avec pourtant pas loin de 7h de marche. Ce qui en fin de journée nous a valu la célèbre replique du p'tit Gibus: "Si j'aurais su, j'aurais po v'nu". Heureusement, 20 mètres plus loin, nous sommes tombés sur une petite plage paradisiaque où nous avons pu planter la tente (ne pas traduire en Anglais), faire un bon feu et se décrasser de cette dure journée. Le reste de la rando n'était plus qu'une promenade de santé.

Contrairement à ce que peut laisser penser la photo de Réka en marin du début du message, il a fait très beau les 3 premiers jours. Le quatrième, un peu moins. Au final, Réka confirme que le cornedbeef est moins bon (et moins cher) que le Whiskas ou le Sheba qu'elle donne à Sipirc.

A bientôt,
Nicolas.
Pour toutes les photos du Lacar, cliquez ci-dessous.
Lacar

1 commentaire:

  1. un backpacker mal rasé en pleine nature piégé par une montée des eaux, ça me rappelle étrangement "into the wild".
    Sauf que cette fois il y a aussi une backpackeuse, la meilleure parade pour ne pas périr d'avoir compris trop tard l'ultime leçon du film : "happiness is real, only when shared"

    Bonne année aux deux aventuriers !

    Nicolas B.

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