lundi 23 novembre 2009

Buenos Aires

Bonjour à tous,

Après plus d'un mois, nous voici de retour en Argentine. Une petite heure de traversée ultra rapide depuis l'Uruguay et nous sommes rendus à la capitale. Première impression: ca y est, on est rentré à Paris. Un métro bien rempli, des immeubles avec un air haussmannien, des garçons de cafés toujours très souriant, des prix "sympas"pour prendre un verre sur l'avenue la plus large du monde, des cinémas intellectuels, des théatres tendances où l'on joue actuellement Edith Piaf, des places avec des pigeons partout , des galleries commerciales et des voitures de marques françaises à tous les coins de rue. Voilà pour la vue d'ensemble.

Mais à y regarder de plus près, on se rend bien compte que les petits détails font toute la différence. Ici on fait la sieste entre 15:00 et 17:00, les systèmes de climatisation arrosent les trottoirs toute la journée, les restaurants sont vide avant 22:00, les sirènes font beaucoup plus de bruit, les tags sont plus créatifs et on voit moins de cravates. Et surtout, on danse le tango dans les rues. Et le tango, il n'y a pas à dire, c'est la classe.

Avec ses 48 quartiers intramuros et 16 milions d'habitants au total, Buenos Aires est la deuxième agglomération urbaine d'Amérique du Sud, après Sao Paulo. Ca n'a pas toujours été le cas. Au XVII siècle, il n'y avait pas plus de 400 familles dans ce petit port isolé, le plus au Sud du... Pérou. Oui, à l'époque Buenos Aires faisait parti de la vice-royauté du Pérou. Loin des richesses minières du continent et dans une région plutôt rude, les Espagnols ne se sont pas beaucoup interéssés aux Porteños (les portuaires de Buenos Aires) qui ont rapidement eu une certaine indépendance pour contrôler leurs exportations vers l'Europe, en particulier, les exportations de cuirs. En plus des douanes nationales, le port a longtemps profité du monopole de l'emission de la monnaie et des banques qui a permis un développement économique assez rapide de la région. Ce qui n'était pas toujours pour plaire au reste du pays qui n'en profitait pas. Aujourd'hui encore, les Porteños ne sont pas toujours les bons amis des "provinciaux" et viceversa. Enfin, l'histoire de l'Argentine et de Buenos Aires est longue, et on y voit facilement sur les murs ou dans des manifestations fréquentes les stigmates les plus récents de la guerre des Malouines et de la "sale guerre". Heureusement, avec ses quatre équipes de foot en première division, les Porteños ont toujours un sujet de fond pour se chercher des poux. Vous imaginez quatre PSG?

Grande nouvelle: nous avons de la visite. Gaëlle et Ricky sont là depuis deux jours. Très en forme et tout fringuants, très vite remis du décalage horaire, ils sont maintenant prêts à apprendre le tango et faire un bout de route avec nous, tant qu'on reste au soliel entre 18 et 25 degrés, entre -5 et 2000m. Je ne sais pas si on arrivera à tenir le contrat parce que le temps est un peu capricieux ce printemps. Mais en attendant, on rattrape 6 mois de ragots mondains, on trinque et on trouve qu'on mange vraiment bien ici. Tout ça pour se dire qu'au final, on a quand même vraiment l'impression d'être revenus à Paris.
Alors comme on dit à Buenos Aires: bons vents.
Et pour toutes les belles photos ça se passe ci-dessous.
Nicolas.


Buenos Aires

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