vendredi 13 novembre 2009

Die Uruguay

Bonjour à tous,

avant d'arriver en Uruguay, on ne connaissait vraiment pas grand chose de ce petit pays, à part une chanson douteuse, mais mélodieuse de Serge Gainsbourg, Eduardo Galeano l'auteur du livre qui instruit Réka sur l'Amérique Latine depuis notre départ et le nom de la capitale: Montevideo (c'est rigolo), principalement pour gagner au Trivial Poursuit. D'ailleurs, nous avons joué pour la première fois hier soir au Trivia Royal (le Trivial local) en espagnol avec un taux de réussite non nul et de gros progrès à faire en équipes de foot locales. J'ai finalement réussi à décrocher le camembert orange (sport) en répondant à la question: "comment s'appelle le stade principal de Paris".

Maintenant que nous avons passé quelques jours en Uruguay, je dirai que si ça devait être un pays d'Europe, ca serait La Suisse, plus pour ses gens que ses paysages, la mer en plus et le fromage en moins. Pour les similitudes fiscales, nous ne sommes pour l'instant sûrs de rien sauf que les Johnny, les Florent et les Laury brésiliens et argentins achètent facilement de belles résidences sur la côte uruguayenne, c'est une piste.

Il y a beaucoup de "Puntas", des pointes de terre qui s'avancent dans l'Océan Atlantique. En tous cas, nous avons déjà séjourné dans deux Puntas: la Punta del Este et la Punta del Diablo. L'une est un petit village hippie et de pêche à 200km à l'Est de l'autre et l'autre est un enfer urbain, mais attention, il y a un piège.

Quand nous avons visité la première, il n'y avait pas plus de 10 000 habitants en ville, la plupart en train de briquer de belles demeures, de tondre de beaux terrains, de ravaler des buildings futuristes aux volets désespérément clos, d'avitailler de superbes yachts ou de repeindre sur le sol les emplacements de milliers de places de parking. Tous ça pour préparer l'invasion du demi-million de Januaristes puis de Févriens (l'équivalent sudiste de nos Juilletistes et de nos Aoutiens) qui vont bientôt débarquer de tout le continent et aussi d'Europe pour participer au plus grand concours de bronzette international. Bref, pour l'instant une ville fantôme, sans âme, mais qui brille aussi fort que le soleil qui l'éclaire. Nous avons même eu du mal à trouver un magasin ouvert ce qui fait que nous avons du nous ravitailler à la station service pour voitures allemandes (il n'y a que ça à Punta), on a quand même fait trempette, on s'est reposé de nos 20h de bus pour quitter le Brésil et nous sommes vite partis vers l'autre Punta.

La deuxième Punta est beaucoup plus calme. Les surfeurs se partagent la plage avec les quelques pêcheurs, mais il n'y a pas beaucoup d'embouteillages parce que l'un des deux groupes est bien plus matinal que l'autre. En plus des capitaines Haddock, il y a donc quelques Brices, surfeurs internationaux, émulés par quelques Fridas hollandaises qui attrapent des coups de soleil en les applaudissant. Le poisson y est très frais et comme on a encore la chance d'avoir une cuisine où nous logeons, on se régale. Malheureusement, ce petit village tranquille ne va pas le rester longtemps. Il y a un guide, je cite "routard lonely et paumé" qui est la bible de tous les aventuriers de l'Amérique du Sud, et sur la première page de ce guide, il y a une carte avec les quelques endroits les plus sensationnels du continent, et ce petit village a l'incongruité d'en faire partie, au même titre que le Machu Picchu, Buenos Aires où le lac Titicaca. Donc, depuis une quinzaine d'année, il y a un flux de touristes qui afflue massivement et régulièrement dans ce petit village de pêche. Les habitants du coin avec qui nous avons pas mal papoté ne comprennent pas pourquoi leur village attire autant de monde et parlent un peu ironiquenent de "La famosa Punta", mais ils sont surs d'une chose: cet endroit n'est plus le petit village de pêche tranquille qu'ils connaissaient il y a une quinzaine d'années. Les plus malins d'entre eux ont donc construit des cabanons qu'ils louent aux touristes et sont donc devenus rentiers, mais la plupart se marrent en regardant la valse des bus, qui chaque jour déchargent un nouveau paquet de bagpackers blancs comme des fesses, pour en ramasser un autre un peu plus tannés.

J'éspère qu'avec toutes ses explications, vous avez compris laquelle est la Punta del Este et laquelle la Punta del Diablo, encore une fois attention, il y a un piège.

Si vous avez encore un doute, les réponses sont dans les photos ci-dessous.
A bientôt,

Nicolas
Les Puntas
Et pour les mélomanes, le lien vers la chanson de Gainsbourg:

1 commentaire:

  1. Si comme ça m'en a tout l'air, vous vous emmerdez en Uruguay, essayez donc un Macdonald en Colombie ! il parait que sept nouvelles boucheries militaro-bannières yankees y sont en construction... sinon, arpentez donc les plages vénézuéliennes, l'anti paradis fiscal où fraie le toujours en quête d'ingénieurs barbus ou de médecins compétents : Hugo Chavez. Je vois la rançon d'ici : 3 big macs contre Réka ! Sarkozy offre un jambon-beurre pour rapatrier Nico... vos portraits sur la façade de l'hôtel de ville, le maire de Paris (ou Fred Miteux) s'enfile sa plus belle plume. Tous les chats d'Amérique latine pleurent le départ des deux otages... ça nous distrairait pauvres français que nous sommes et qui n'avons que la grippe et son cortège de porcs pour nous ébaudir.
    Bibi.

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