lundi 11 janvier 2010

El Chaltén

Salut,

Si c
omme moi vous avez un peu de mal à faire la différence entre les termes ballade, promenade, marche, randonnée et trek et bien je vous invite à venir faire un tour à El Chaltén, la capitale nationale du Trekking, dans le Sud de la Patagonie. On voit tout de suite la différence entre les Argentins qui viennent s'y promener en vieilles converses, avec un parapluie à une main, le maté dans l'autre et les Etat-uniens ou les Allemands qui viennent y trekker équipés de la tête au pieds de vêtements techniques, neufs et made in China.



Le trekker ne déconne pas, il est là pour en chier faire une perf et tenir une moyenne, il marche trekke souvent avec un baton une canne anticshock dans chaque main. Le trekker fait la gueule est concentré et le fait savoir aux abrutis qui lui barrent la route aux marcheurs lambda. Au final, le résultat est le même, le trekker comme le marcheur rentre le soir, crevé, trempé et avec des ampoules aux pieds et des affaires sales. Simplement le marcheur qui a très soif prendra volontier une petite bière artisanale alors que le trekker se contentera d'une gatorade au citron.


Il y a donc en ce moment beaucoup de monde sur les sentiers de randonnée autour d'El Chaltén, alors qu'il n'y a qu'une centaine de courageux qui y reste pour affronter l'hiver. Le village a d'ailleurs été construit dans la précipitation il y a une vingtaine d'année pour battre de vitesse les Chiliens sur une embrouille de frontières. Ambiance.


Reste que l'endroit est superbe, il suffit de marcher deux ou trois heures dans n'importe quelle direction pour tomber sur un glacier qui donne naissance à une petite lagune dont les bleus sont tous différents. Le clou du spectacle est le mont Fitz Roy, un monolithe qui culmine la mer de glace à plus de 3400m. Mais le Fitz Roy est une dame capricieuse et reservée qui ne se montre que rarement et pour des occasions spéciales et il faut croire que nous ne la méritions pas, puisque malgré les quatre jours et les 30 heures de randonnée dans la région, nous avons juste apercu entre deux couches nuageuses le pan austral du massif.
Nous avons donc décidé que nous retournerons á El Chaltén une autre fois, dans plusieurs années quand l'office du tourisme local aura réglé ces inconveniences météo. En attendant, nous nous sommes consolés en prenant des photos de fleurs rigolotes, en approfondissant les différentes possibilités de cuisson du bife de lomo et avec toutes ces autres réjouissances qui composent le quotidien argentin.


A plus,

Nicolas


Pour les autres photos d'El Chalten (sous un temps capricieux, donc), cliquez ci-dessous:

El Chaltén

1 commentaire:

  1. En guise de commentaire pertinent, je n'ai que cela :
    Laury m'a fait comprendre ce soir que l'humanité se divisait en deux antagonismes qui n'en sont pas vraiment :
    Ceux qui ont faim,
    Et ceux qui mangent.
    Sinon, je te recommanderai pour le port du plus gros glaçon du monde auprès de wikipédia.
    Servir pilé, dans un mojito !

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