samedi 1 août 2009

El Pisco

Bonjour à tous,

Pisco est une ville du Pérou, c'est aussi une région du pays. D'ailleurs, comme toujours, Pisco est la capitale de Pisco.
Le Pisco est aussi une eau de vie à base de raisin qui est un peu la boisson nationale au Pérou, mais le Chili en revendique aussi la paternité, alors ils se font un peu la tronche pour cette raison. Bref, on essaiera de tirer tout ca au clair quand on sera au Chili.

Mais le Pisco qui nous interesse aujourd'hui est surtout l'un des glaciers de la Cordillère Blanche. Je suis allé en haut du Pisco parce que c'est le seul sommet du coin avec un nom dont je pouvais me souvenir, et sans doute aussi parce que c'est l'un des seuls accessibles simplement avec une bonne paire de guibolles, un bon bonnet, des crampons et un piolet. Pas besoin de gogo gadgets au poil pour y aller.


Réka, raisonnable et pragmatique avait décidé de m'attendre sagement au camp de base. Elle avait pour ca deux bonnes raisons: il faisait très froid et surtout elle ne voulait pas attraper la grosse tete en cas de réussite.

J'ai donc fait la ballade avec Bernard-Henri, le guide local, increvable et inoxidable et un jeune ours brun Californien, Galin, lui aussi guide de montagne dans son pays. Bref, avec deux pros comme ca , je n'avais pas le droit de faire foirer la course.

Bon, comme toutes les ascensions, il y a toujours un process: une petite nuit dans une bonne tente au camp de base à 4650m, puis debout à minuit pour démarrer à 1h du matin. Traversée de la morena avant d'arriver au pied du glacier deux heures plus tard. On s'encorde, on met les crampons et un deuxième bonnet, puis on attaque le glacier. Il y a des passages ou ça grimpe dur dur, d'autres ou c'est un peu plus plat. Il fait noir et ca fait mal au pied. De temps en temps, on entend une avalanche sur les glaciers alentours. On a du s'arrêter trois fois en tout, mais pas trop longtemps, il faut rester en mouvement pour éviter de perdre un doigt de pied à cause du froid. Les 30 derniers mètres sont un peu rudes, et on arrive au sommet à 5760m, un peu avant 6h, juste pour voir le lever du soleil. Bah, c'était très beau. Personne, pas un seul nuage, juste les autres sommets qui changent de couleur avec le soleil. Bernard-Henri en a profité pour passer quelques coups de fil à sa copine Arielle (apparement, c'est le seul endroit du coin ou ca capte), mais Galin et moi, on était vraiment contents. La descente, c'est pareil, mais dans l'autre sens et puis il fait jour, alors on peut voir les crevasses et les congères.

Vers 10h, on était de retour au camps de base. Un peu plus haut, Réka nous avait rejoint souriante, avec un bon café, des croissants chauds et des tartines de nutella.

Au final, je pense que ce type de grimpette vaut presque un semi-marathon, mais on croise quand-même moins de monde. Avis au copains d'entrainement de la minière...

Schuss,
Nico
Ci dessous, une petite vidéo prise à l'insu de Réka lors de la descente du camp de base:



Et ci-dessous le lien vers toutes les photos du Pisco:

4 commentaires:

  1. T'as eu une petite pensée pour Bear Gryll j'espère ? Quand tu as vu le soleil, est-ce que tu t'es dit "this is good news !!" ?
    ps : je suis passée par Piscop quand j'ai passé mon permis de conduire, superbe aventure. En moins glam cependant ^_^

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  2. Depuis on a battu notre propre record, avec la fameuse barre des 6000m, et cette fois ensemble! ;-)

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